Août 4 2013
Soyez parfait : Procrastinez – 2
Ca me sert à quoi de savoir que c’était quand même la solution la « plus parfaite » pour moi, quand je l’ai fait, si je me fais virer à cause de ça, si mon/ma partenaire me quitte après ça, ou si je reste bloqué des années sans avancer… ?
Bonne question, n’est-ce pas ?
La culpabilité
Savez-vous à quoi sert la culpabilité ?
Normalement chaque émotion a une utilité particulière pour nous.
Et la culpabilité, à quoi peut-elle bien nous servir ?
Il semblerait que chaque règle ait une exception, et que la culpabilité soit l’exception. Aussi étrange que ça puisse paraitre, il semblerait que la culpabilité ne nous serve à rien qui puisse nous aider vraiment.
Culpabiliser c’est quoi ?
« C’est se sentir mal en repensant à quelque chose que l’on a dit ou fait et qu’on aimerait pouvoir changer, alors que ce n’est plus possible, et sur lequel on n’a plus aucun levier d’action, car impossible de changer ce qui est passé. »
Donc : A quoi ça sert ?!
A ne plus recommencer ? A savoir qu’on a fait ou dit quelque chose qu’on ne devrait plus refaire ?
Ca, c’est l’utilité du regret.
Regretter et culpabiliser sont deux états différents.
Je regrette ce que j’ai fait, je sais que je n’aurais pas dû, et maintenant je vais de l’avant. Le regret m’a servi à savoir que ce que j’ai fait ou dit a été blessant, bloquant, gênant… a eu des conséquences néfastes, etc… Mais maintenant je peux passer à autre chose.
Alors qu’avec la culpabilité, on ne passe jamais à autre chose, on est toujours accroché à ce passé qui nous fait mal qu’on voudrait changer mais qu’on ne peut pas et qu’on ne lâche pas.
Etonnant, non ? cette culpabilité.
Si parmi vous certain(e)s y voient une utilité aidante, partagez-le dans les commentaires, je suis preneur.
Un pas vers l’acceptation de soi
Et donc, même si ce qu’on a dit ou fait, a des conséquences gênantes pour nous, de savoir que c’était de toute façon la meilleure façon qu’on ait trouvé de l’exprimer, à ce moment-là, peut nous aider à réduire, voire éliminer cette culpabilité.
A ce moment-là, on a réagi « parfaitement » pour notre propre survie : Comment culpabiliser ? On n’aurait de toute façon pas pu faire mieux à cet instant-là.
Maintenant attention, ça ne veut pas dire qu’à chaque fois on doit réagir de la même manière.
Au contraire.
Si on a réagi de cette façon-là c’est parce-que, avec les paramètres (inconscients pour la plupart) qu’on avait, c’est la meilleure façon qu’on ait trouvé pour nous.
Si la situation se représente, les paramètres seront forcément différents, car on aura eu au moins « l’expérience de la précédente ».
Oui mais…
« Ca m’est déjà arrivé plusieurs fois, et à chaque fois je réagis de la même manière. Même si je connais les conséquences, c’est plus fort que moi. »
Ca vous parle?
C’est vrai, c’est plus facile à dire qu’à faire. Et si l’envie vous prend, de culpabiliser de réagir toujours de la même manière : vous pouvez toujours relire plus haut le paragraphe sur la culpabilité…
« D’accord, c’est bien beau, mais je continue toujours à réagir à l’identique, et je ne sais pas comment faire différemment parce-que, même si c’est la meilleure façon pour moi sur le coup, les conséquences ne sont pas des plus agréables. Alors comment faire pour changer de comportement? »
Utilité pour soi
Qu’on en ait conscience ou non, tout comportement a pour nous une utilité, nous apporte quelque chose.
Et ce quelque chose peut être aussi varié que :
- une valeur à défendre (respect, rigueur, authenticité, calme, contrôle…)
- un critère bafoué ou non rempli (injustice, faiblesse, égoïsme, ennui…)
- une croyance mise à mal (je me sens dévalorisé, abandonné; si je dis rien je vais me faire rejeter; si je dis non/oui alors il/elle va m’en vouloir…)
- etc…
L’idée est donc très simple :
Aller chercher ce que nous apporte ce comportement, et voir comment le remplir différemment, avec un comportement moins gênant.
Mais bien souvent cette utilité est inconsciente. C’est pour ça que c’est si difficile à changer.
Si le comportement nous gêne vraiment, un accompagnement par un professionnel pour nous aider à ce niveau, pourrait être une solution.
On peut aussi prendre du temps pour soi, après coup, pour voir ce qu’on cherchait à défendre, ce qui était touché en nous, quand on a réagi de cette façon.
Baisser son niveau d’exigence par rapport à soi, accepter qu’on peut ne pas toujours réagir de façon adaptée, ça ne coûte pas de pain et ça peut rapporter gros. Même si encore une fois, c’est plus facile à dire qu’à faire.
Et vous, comment faites-vous pour modifier des comportements qui vous semblent non adaptés?
13 août 2013 @ 17:22
Bonjour,
Je me culpabilise souvent. Avant de répondre à la question : « Comment faire mieux la prochaine fois ? », je recherche les points positifs de mon action. Car, il y a toujours des points positifs. Cette recherche m’encourage à me débarrasser de mes petites imperfections. De cette façon je progresse dans mon cheminement.
Bon courage à tous. Et, à Cœurs Vaillants, rien d’impossible.
Francis.
18 août 2013 @ 18:35
Bonjour Francis,
Merci pour ce commentaire et le petit « truc » pour aller de l’avant. Voir le positif dans ce qu’on fait est un très bon moyen pour progresser, je suis complètement d’accord.
Maintenant, dans ce que je lis, j’y vois plus un genre de regret, et une prise de conscience que vraiment de la culpabilité. Non?
A moins que ce soit un moyen pour justement, faire partir la culpabilité ?
Bonne fin de journée.
🙂
3 septembre 2013 @ 11:00
Se culpabiliser est l’une des meilleures gestes, nobles, qu’une personne puisse faire, car non seulement, on reconnait ses erreurs et aussi qu’on ait eu le courage de le faire. Mais à ce sujet, bon nombre de personne n’admettent jamais ses erreurs actuellement, qu’en pensez-vous ?
4 septembre 2013 @ 10:36
Bonjour Orel,
Dans ce que vous dites je ne vois pas de culpabilisation. Pour moi ce que vous dites c’est le regret : je me rends compte de l’erreur que j’ai faite, je l’admets, éventuellement j’essaie de ne plus la recommencer, mais je vais de l’avant, je ne reste pas accroché à mon erreur, même si je m’en sers pour progresser.
Et pour ça le regret est très utile car il nous sert à nous rendre compte de nos erreurs. 🙂
D’un autre côté, culpabiliser c’est rester accroché à quelque chose que, de toutes façons, je ne peux plus changer, et me sentir mal parce-que justement je ne peux plus le changer. Donc là, on n’avance pas, on ne va pas de l’avant.
Je peux regretter toute ma vie d’avoir fait une erreur (par exemple), mais si c’est juste du regret, je ne vais pas resté accroché à ce ressentiment. Je le regrette, je le reconnais, je prends la leçon, et je passe à autre chose.
Si par contre, je reste accroché à ce ressentiment toute ma vie, en me disant que « j’aurais pu » ou « j’aurais dû », mais comme je ne peux plus, je continue de me sentir mal, alors ça c’est de la culpabilisation, et ça ne sert juste qu’à me mettre mal.
Pour moi c’est la différence entre culpabiliser et regretter.
Maintenant, je suis d’accord avec vous, bon nombre de personnes ne reconnaissent pas leurs erreurs.
Est-ce que ça répond à votre question ?
🙂