La révolution de Jean-Philippe : et si on sortait du moule ? (audio)

Sortir-du-moule-300x180Fais pas ci, fais pas ça, fais comme-ci, fais comme ça…

Depuis tout petit on nous apprend à réagir et penser d’une certaine façon, à rentrer dans un moule.

D’un autre côté, comme on vit en société, il est évident qu’on se doit de suivre certains codes de conduite pour être ensemble, sinon ça deviendrait vite invivable.

Ceci étant, même si aujourd’hui on tend vers un extrême d’une société au service de l’individu, au niveau personnel, on ne nous apprend pas réellement à découvrir ce qui nous plait vraiment, à suivre notre propre voie, notre « légende personnelle ».

Pour celles et ceux qui se lancent dans cette aventure de découverte, c’est souvent un chemin long et laborieux, où on est un peu livré à nous-même en avançant à tâtons.

J’ai eu le plaisir d’interviewer Jean-Philippe Touzeau, auteur du blog Révolution Personnelle, et écrivain. Il a d’ailleurs récemment publié son dernier livre : « La femme sans peur »

Dans cette interview, il nous raconte comment il a fait pour sortir de ce moule qui ne lui convenait pas, les obstacles qu’il a rencontré et comment il les a surmonté.

Un parcours inspirant pour toutes celles et ceux qui veulent aussi vivre leur révolution personnelle et suivre leur propre chemin.

 

Première partie (10 min):

      • Trois mots qui représentent son parcours de vie : révolutionnaire, auteur, humain
      • Son chemin pour arriver à ce qu’il fait aujourd’hui
      • Les difficultés qu’il a rencontré pour y arriver, et comment il les a surmontées

 

Deuxième partie (9 min):

      • Comment il a fait pour trouver sa voie
      • Ses difficultés intérieures, comment il a appris à les surmonter
      • L’utilité, pour lui, de mieux se connaitre

 

Dans la dernière partie

Il vous dira ce que les voyages, en Amérique du sud, du Nord, et au Japon, lui ont appris concrètement sur lui, comment il a décidé de vivre de son blog et un conseil simple mais étonnant de pertinence et d’efficacité pour trouver nos talents cachés.

 

Transcription résumée des enregistrements audio

Première partie :

Philippe : Tu aimes bien te présenter comme quelqu’un de révolutionnaire, auteur et humain. Qu’est-ce que ça veut dire pour toi ?

Jean-Philippe : Ce sont trois mots qui représentent mon parcours de vie

Révolutionnaire
Au niveau personnel, je n’ai jamais été très content de rentrer dans les moules et de faire comme les autres, sans savoir pourquoi je n’aimais pas.

Ca m’a fait faire des choses, jusqu’au jour où j’ai compris que je n’avais pas besoin d’être « comme les autres ».

On a chacun un caractère particulier.
Ce qui fonctionnait pour l’un ne fonctionnait pas forcément pour moi : Ca a été ma propre révolution personnelle.

Je voulais découvrir quelles sont les règles qui me conviennent.
En 2009, avec le blog (révolution personnelle), le rebelle s’était trouvé

Auteur
Un petit peu avant de commencer le blog, je me suis rendu compte que parmi les choses que je savais faire correctement, j’aimais bien écrire et raconter des histoires

    • Fiction réelles ou fictives
    • Pour faire un peu réfléchir

Quand j’étais en rébellion je ne me rendais pas compte qu’écrire était un de mes talents.  Quand j’ai compris qu’il fallait que je me découvre et connaisse ma personnalité et comment je fonctionne, alors tout ce qui est auteur allait s’aligner. Très vite quand j’ai commencé j’ai vu que ça allait bien et que les gens aimaient.

Humain
A partir du moment où je me suis mieux compris et épanoui au niveau de l’écriture et des histoires, je me suis ouvert : j’étais beaucoup plus à l’écoute des autres, et j’ai pu passer aux autres plus facilement ce que j’avais appris.
Etre humain c’est aussi partager aider, comprendre les autres, etc…

 

Philippe : Quel a été ton chemin pour arriver à ce que tu fais aujourd’hui, en quelques mots

Jean-Philippe : Pour moi ça a été long avant de me découvrir

J’étais un rebelle secret. Pas contre la société, contre moi mais discret.
Il a fallu du temps avant de donner mon plein potentiel. Ca prend du temps.

Il faut s’écouter, voir comment on réagit, voir ce qu’on aime faire, ce qui nous fait plaisir.
En se regardant d’un oeil extérieur on arrive à trouver ce chemin.
Ca a été du tâtonnement pendant des années.
C’est le chemin qui est intéressant et pas le fait d’arriver.

 

Philippe : Qu’est-ce que tu peux nous dire des difficultés que tu as rencontrées sur ton chemin ?

Jean-Philippe : L’impression de ne pas être au bon endroit.

La société actuelle, depuis la révolution industrielle (environ 200 ans) a besoin de gens un peu tous pareils. Des gens qui

    • Savent faire les choses qu’on leur a apprises
    • Ne pensent pas d’eux même
    • Ne peuvent pas faire différemment

Aujourd’hui, c’est un modèle obsolète, il faut trouver d’autres moyens. Ce n’est pas facile de faire différemment et de se trouver.

Ado on se rebelle on bloque, +/- ouvertement. Ca retarde l’ouverture et l’épanouissement de toutes nos possibilités qui pourraient nous apporter ainsi qu’aux autres, autour.

On doit réformer l’éducation : trouver des moyens d’aider les jeunes et moins jeunes à s’épanouir.
J’ai mis un temps fou à comprendre que je n’avais pas à être dans ce modèle et que je pouvais trouver mes solutions.

Le système d’éducation est le premier modèle qu’on nous offre dès tout petit.
Nos parents nous formatent d’une certaine manière. Le système scolaire aussi, depuis la toute petite enfance jusqu’à 16 minimum et plus avec les études supérieures.

C’est très difficile de penser autrement si personne ne nous dit qu’on peut.
J’ai suivi ce système parce-que mes parents m’ont dit que c’est comme ça que je devais faire.
Je l’ai fait jusqu’à ce que je n’en puisse plus et j’ai tout quitté pour essayer de trouver mon propre chemin.

 

Deuxième partie :

Philippe : Comment tu as fait pour trouver ton propre chemin de façon personnelle ?

Jean-Philippe : J’ai touché à pas mal de domaines pour essayer de comprendre ce que j’aimais. J’ai beaucoup lu.
Ca permet d’apprendre et comprendre des choses.

J’ai aussi beaucoup marché par essai / erreur. Chaque essai qu’on fait, ce n’est pas gâché :
Chaque expérience m’a enrichi et m’a appris.

Même si on ne trouve pas tout de suite, rien n’est perdu, on apprend quand même.

 

Philippe : Quels freins intérieurs tu as rencontré ? Ce qui a fait que tu as eu du mal à trouver qui tu es ? A trouver ton chemin ? Des croyances, messages, peurs, etc…

Jean-Philippe : La peur

    • de ne pas rentrer dans le moule
    • de ne pas être dans la société
    • de ne pas être à ma place
    • d’être rejeté

Tout ça donne un manque de confiance en soi : je doute de ce que je sais faire.

On copie les autres :

Tu souris parce-qu’il faut sourire
Tu dis bonjour parce-qu’il faut dire bonjour

De la vingtaine à la trentaine ça a été assez dur. Je faisais pas mal de choses, mais intérieurement je n’avais pas confiance. Il n’y avait personne pour me guider.

Si au départ quelqu’un m’avait dit: « tu es bon à ça, vas-y; si tu te plantes c’est pas grave, tu recommences » ça aurait changé des choses.
Mais tout le monde autour de moi allait dans la même direction.

Il y avait aussi la peur de se tromper.
J’ai beaucoup appris à travers les pays où j’ai habité (Amérique du sud, USA, Japon).

Par exemple aux USA, ils n’ont pas peur de se planter.
Ils apprennent aux jeunes à essayer, expérimenter, et si ils se plantent c’est pas grave, on recommence.
Le côté perfectionniste est un peu la face cachée de la peur de l’échec.

 

Philippe : Quel est l’intérêt pour toi de mieux se connaître ?

Jean-Philippe : Mieux se connaître est vital, ce n’est pas un intérêt, ça commence par là.

Tant que tu ne te connais pas, c’est difficile d’aider réellement les autres.
On peut être gentil et sympa avec eux, mais si on veut vraiment comprendre les autres et les aider c’est difficile si on ne se connait pas mieux.
Depuis que je me connais mieux, je peux donner des conseils beaucoup plus clairs et pointus.
Après ils en font ce qu’ils en veulent.