Dans la première partie ont a vu comment l’enfant, à sa naissance met en place son système de croyances, et ce qu’elles apportent.
On va maintenant voir quels sont ces types de croyances, comment elles nous ont aidé et à quoi elles nous servent.
Accumulation
Par dessus les croyances structurantes, vont s’en greffer d’autres, plus propres à notre « organisation sociale » comme : la culture, l’éducation, la religion, la politique… Par exemple : un homme ne pleure pas, tu dois être gentil avec ton père ou ta mère, aimes ton prochain comme toi-même, si tu veux réussir dans la vie tu dois être au top, tu dois respecter les anciens, tu es redevable à tes parents pour ce qu’ils ont fait pour toi, etc…
N’avez-vous jamais remarqué que vous aviez naturellement plus de sensibilité avec certaines de ces croyances et moins avec d’autres ? Que certaines vous paraissent normales ou valables et d’autres stupides ou insensées ? Peut-être est-ce parce que certaines sont plus proches de vos propres croyances structurantes que d’autres ?
Mais dans tous les cas, on va de toutes façons les interpréter en fonction de nos propres croyances structurantes.
Ces croyances structurantes, on peut en avoir plusieurs. Certaines vont être plus importantes pour nous, que d’autres. Pour n’en citer que quelques unes :
Par exemple, un enfant dont sa mère lui dit souvent « si tu m’aimes, soit gentil avec moi ». On pourrait croire qu’à force d’entendre ça, l’enfant va avoir comme croyance « pour être aimé, soit gentil », et qu’il pourra tendre à être gentil avec tout le monde pour être aimé et ne pas être rejeté.
Or dans la réalité, tout va dépendre de ses autres croyances structurantes qu’il aura mises en place avant. Si par exemple, il voit plus les choses en terme de « il faut être parfait pour être aimé », pour lui il peut très bien comprendre le « être gentil » en « être parfait », et donc pour lui, être gentil c’est : faire bien ce qu’on lui demande, ne pas faire d’erreur, être à la hauteur, car pour lui « être gentil » c’est être quelqu’un de bien.
Si par contre, il voit la gentillesse comme une faiblesse (exemple de croyance structurante : se battre est plus valorisant que la gentillesse/la tendresse), ce genre d’injonction peut rentrer en conflit avec ses propres croyances, et dans ce cas, je ne suis pas sûr qu’il soit autant « gentil » avec sa mère qu’elle l’aurait souhaité… avec pour conséquences possibles, des difficultés de compréhension, de relation ou simplement d’interaction entre la mère et l’enfant.
Ma réalité
Paul a 10 ans, et il s’est structuré sa vision du monde avec (entre autres) comme croyance : si je suis faible je meurs, se battre est plus valorisant que la gentillesse/la tendresse.
Il joue dans la rue et voit un peu plus loin, un groupe d’autres enfants qui s’amusent ensemble. Il va les voir pour aller jouer avec eux, et se dit que pour être accepté il vaudrait mieux essayer d’être gentil avec. Il va les voir et, pas de chance, se fait rembarrer violemment.
Avec le genre de croyances qu’il a, il peut alors très bien se dire : « Eh ben voilà, je le savais, la réalité est donc bien comme ça, si je suis gentil, je me fais avoir. La prochaine fois je serai moins gentil et on verra bien qui en a le plus, et là ils m’accepteront !»
Julie a 10 ans aussi, sauf que pour elle, ses croyances sont plus du style « si je m’expose spontanément aux autres, je peux faire/dire quelque chose de travers, et ça peut se retourner contre moi ».
Même scénario avec un groupe d’enfant : elle va les voir et se faire rembarrer.
« Eh ben voilà, je le savais, j’ai fait un effort pour aller les voir, mais je me suis exposée et ça s’est retourné contre moi. J’ai donc bien raison, la réalité est comme ça, si on s’expose ça peut être dangereux. La prochaine fois j’attendrai que les autres viennent vers moi, au moins s’ils viennent c’est qu’ils ont envie de me voir, et je n’aurai pas à m’exposer autant… »
Deux croyances différentes, des faits identiques, deux perceptions différentes d’une même réalité.
Et ces deux perceptions de leur mêmes expériences (se faire rembarrer en allant voir les autres) ne va faire que confirmer le fait que pour chacun d’entre eux, la réalité est bien comme ça, ça n’est pas une vue de l’esprit ou une croyance, c’est réel.
Donc deux réalités différentes.
Et pendant toute notre vie, tout ce qu’on va expérimenter on va le vivre à travers ces filtres, ces croyances, engendrant ainsi toutes les compréhensions et incompréhensions relationnelles qui font notre quotidien.
Alors, ces croyances ! Bonnes ou mauvaises ? Je n’ai pas la réponse à ça.
Je dirais plutôt que si d’un côté elles peuvent être limitantes, d’un autre côté, elles ont le mérite de nous donner un cadre d’interprétation de ce qui nous entoure, et de nous permettre d’interagir avec notre environnement, donc de façon très basique, de survivre…
Le tout est de remettre en conscience les croyances qui nous appartiennent, et de voir comment on peut les utiliser pour nous donner suffisamment de points de vues différents qui nous permettent de s’ouvrir aux autres réalités, d’ouvrir notre niveau de conscience et d’être complet.
Car pour citer Roberto Asagiori :
« Sur tous les niveaux de conscience bas, il n’y a aucune solution. Sur tous les niveaux de conscience élevé il n’y a aucun problème. »
Mai 29 2014
Commando : vision en mode spécial
Dans la première partie ont a vu comment l’enfant, à sa naissance met en place son système de croyances, et ce qu’elles apportent.
On va maintenant voir quels sont ces types de croyances, comment elles nous ont aidé et à quoi elles nous servent.
Accumulation
Par dessus les croyances structurantes, vont s’en greffer d’autres, plus propres à notre « organisation sociale » comme : la culture, l’éducation, la religion, la politique… Par exemple : un homme ne pleure pas, tu dois être gentil avec ton père ou ta mère, aimes ton prochain comme toi-même, si tu veux réussir dans la vie tu dois être au top, tu dois respecter les anciens, tu es redevable à tes parents pour ce qu’ils ont fait pour toi, etc…
N’avez-vous jamais remarqué que vous aviez naturellement plus de sensibilité avec certaines de ces croyances et moins avec d’autres ? Que certaines vous paraissent normales ou valables et d’autres stupides ou insensées ? Peut-être est-ce parce que certaines sont plus proches de vos propres croyances structurantes que d’autres ?
Mais dans tous les cas, on va de toutes façons les interpréter en fonction de nos propres croyances structurantes.
Ces croyances structurantes, on peut en avoir plusieurs. Certaines vont être plus importantes pour nous, que d’autres. Pour n’en citer que quelques unes :
Par exemple, un enfant dont sa mère lui dit souvent « si tu m’aimes, soit gentil avec moi ». On pourrait croire qu’à force d’entendre ça, l’enfant va avoir comme croyance « pour être aimé, soit gentil », et qu’il pourra tendre à être gentil avec tout le monde pour être aimé et ne pas être rejeté.
Or dans la réalité, tout va dépendre de ses autres croyances structurantes qu’il aura mises en place avant. Si par exemple, il voit plus les choses en terme de « il faut être parfait pour être aimé », pour lui il peut très bien comprendre le « être gentil » en « être parfait », et donc pour lui, être gentil c’est : faire bien ce qu’on lui demande, ne pas faire d’erreur, être à la hauteur, car pour lui « être gentil » c’est être quelqu’un de bien.
Si par contre, il voit la gentillesse comme une faiblesse (exemple de croyance structurante : se battre est plus valorisant que la gentillesse/la tendresse), ce genre d’injonction peut rentrer en conflit avec ses propres croyances, et dans ce cas, je ne suis pas sûr qu’il soit autant « gentil » avec sa mère qu’elle l’aurait souhaité… avec pour conséquences possibles, des difficultés de compréhension, de relation ou simplement d’interaction entre la mère et l’enfant.
Ma réalité
Paul a 10 ans, et il s’est structuré sa vision du monde avec (entre autres) comme croyance : si je suis faible je meurs, se battre est plus valorisant que la gentillesse/la tendresse.
Il joue dans la rue et voit un peu plus loin, un groupe d’autres enfants qui s’amusent ensemble. Il va les voir pour aller jouer avec eux, et se dit que pour être accepté il vaudrait mieux essayer d’être gentil avec. Il va les voir et, pas de chance, se fait rembarrer violemment.
Avec le genre de croyances qu’il a, il peut alors très bien se dire : « Eh ben voilà, je le savais, la réalité est donc bien comme ça, si je suis gentil, je me fais avoir. La prochaine fois je serai moins gentil et on verra bien qui en a le plus, et là ils m’accepteront !»
Julie a 10 ans aussi, sauf que pour elle, ses croyances sont plus du style « si je m’expose spontanément aux autres, je peux faire/dire quelque chose de travers, et ça peut se retourner contre moi ».
Même scénario avec un groupe d’enfant : elle va les voir et se faire rembarrer.
« Eh ben voilà, je le savais, j’ai fait un effort pour aller les voir, mais je me suis exposée et ça s’est retourné contre moi. J’ai donc bien raison, la réalité est comme ça, si on s’expose ça peut être dangereux. La prochaine fois j’attendrai que les autres viennent vers moi, au moins s’ils viennent c’est qu’ils ont envie de me voir, et je n’aurai pas à m’exposer autant… »
Deux croyances différentes, des faits identiques, deux perceptions différentes d’une même réalité.
Et ces deux perceptions de leur mêmes expériences (se faire rembarrer en allant voir les autres) ne va faire que confirmer le fait que pour chacun d’entre eux, la réalité est bien comme ça, ça n’est pas une vue de l’esprit ou une croyance, c’est réel.
Donc deux réalités différentes.
Et pendant toute notre vie, tout ce qu’on va expérimenter on va le vivre à travers ces filtres, ces croyances, engendrant ainsi toutes les compréhensions et incompréhensions relationnelles qui font notre quotidien.
Alors, ces croyances ! Bonnes ou mauvaises ? Je n’ai pas la réponse à ça.
Je dirais plutôt que si d’un côté elles peuvent être limitantes, d’un autre côté, elles ont le mérite de nous donner un cadre d’interprétation de ce qui nous entoure, et de nous permettre d’interagir avec notre environnement, donc de façon très basique, de survivre…
Le tout est de remettre en conscience les croyances qui nous appartiennent, et de voir comment on peut les utiliser pour nous donner suffisamment de points de vues différents qui nous permettent de s’ouvrir aux autres réalités, d’ouvrir notre niveau de conscience et d’être complet.
Car pour citer Roberto Asagiori :
« Sur tous les niveaux de conscience bas, il n’y a aucune solution.
Sur tous les niveaux de conscience élevé il n’y a aucun problème. »
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By Philippe • Changements, developpement personnel, Personnalité, prendre conscience • 0 • Tags: accepter, conscience, croyances, gentil, greffer, niveau de conscience, réalité, rejeté, solutions