J’ai cru que je pouvais réaliser un rêve…

Un jour j’ai eu un rêve.

Enfin, quand je dis « un jour », c’est plutôt pendant une période de temps. Ca a duré plusieurs années en fait, ce rêve, avant qu’il ne se réalise.

Je pratique les arts-martiaux depuis plusieurs années, et j’ai eu l’occasion de m’essayer à plusieurs styles, mais après un certain temps, je me suis rendu compte que je n’avais pas vraiment d’expertise dans un style en particulier.

Ca m’arrivait de m’y mettre à fond pendant un temps– et quand je dis à fond, c’est genre 7-8h par jour pendant plusieurs semaines- mais après, je laissais tomber; je passais à autre chose.

J’ai donc eu ce rêve, cette envie, cette lubie, de partir pendant un an, en Chine, dans l’école d’un style d’art martial que je voulais pratiquer, pour m’y mettre à fond, et en ressortir avec une expertise, un niveau suffisant qui me permette de le transmettre si j’en avais envie.

Ce qui me plaisait (et me plait toujours d’ailleurs) dans ce style, c’est qu’il enseigne explicitement comment unifier la tête, le corps et le coeur; comment faire en sorte que le mouvement, l’intention et le ressenti soient cohérents, en accord, et aillent dans la même direction, tout en étant présent dans toutes les autres directions en même temps.

 

Tout un programme n’est-ce pas? 😉

J’étais bien décidé à le faire, mais je ne savais pas trop comment m’y prendre. Je ne savais pas par quel bout démarrer.

J’étais en formation à ce moment-là, et j’ai mis en place un outil que j’ai appris.

 

Visualiser l’objectif

  • Je me suis d’abord donné un délai pour partir: 2-3 ans.
  • Après, j’ai écrit sur des feuilles de papier mon objectif, puis, en vrac, toutes les étapes que je pensais nécessaires pour y arriver. Par exemple:

Parler un peu le chinois. Apprendre des rudiments de chinois. Acheter le billet d’avion. Me renseigner sur l’école, le lieu, les tarifs. Quitter mon boulot. Rendre l’appartement. Déménager. Trouver un endroit où mettre mes meubles. Une fois sur place, trouver à me loger. Prévoir le budget. Etc…

  • Ensuite, j’ai mis toutes les feuilles au sol sur une ligne, dans l’ordre chronologique que je m’imaginais: au début, la première action que je devais faire pour commencer, tout au bout, l’objectif.
  • Puis, je me suis mis debout sur chacune des feuilles en me posant 3 questions:
      1. Est-ce que cette étape est à sa place?
      2. Est-ce qu’il y a besoin d’étapes supplémentaires avant d’arriver là?
      3. Comment je me sens sur cette étape?

– S’il y avait besoin d’une étape supplémentaire avant, je l’écrivais sur un autre bout de papier et la plaçais au sol. Je me remettais dessus et me reposais les mêmes questions.

– Si je trouvais que l’étape n’était pas à sa place, je la bougeais et revenais à l’étape précédente

– Si je ne me sentais pas bien sur cette étape, je la changeais pour être plus confortable dessus (ex: modifier le libellé, changer l’action, en rajouter une en parallèle, etc…)

Jusqu’à ce que j’arrive au dernier papier: l’objectif.

Là, pareil, quand j’étais dessus:

      • Comment je le sens? Après tout ce que je viens de faire, est-ce que je valide l’objectif tel quel? Est-ce qu’il a changé? Comment?
      • Est-ce qu’il y a encore besoin d’étapes intermédiaires avant d’y arriver?

Une fois que j’ai tout validé, j’avais mon plan d’actions:

                    • mon but
                    • les différentes étapes pour y arriver.
 

Et après…

Dans la vraie vie, je n’ai pas suivi les étapes exactement dans l’ordre défini à ce moment-là. Et c’est souvent ce qui se passe d’ailleurs: On planifie, et après il y a souvent des petites modifs.

Mais le gros avantage c’est que ça m’a permis d’y voir plus clair sur comment m’y prendre concrètement, et de commencer à m’impliquer physiquement dedans.

En se mettant debout et en « vivant » chaque étape, on se l’approprie aussi avec et le corps, et le ressenti (et non pas qu’intellectuellement), ce qui fait qu’on commence déjà à la faire vivre en nous à ce moment-là: en final, elle a plus de chance de se faire.

Je m’étais donné un délai de 2-3 ans: J’ai fait l’exercice pour ce projet, en 2007, et je suis parti en 2009.

Je reconnais que quand je suis parti, j’avais un peu oublié l’exercice, et les délais que je m’étais donné. Mais j’ai trouvé ça amusant: je suis parti dans le temps que je m’étais fixé.

Par contre, j’étais parti pour un an au départ, finalement je suis resté deux ans… 🙂

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J’ai cru que je pouvais y arriver… ça a pris un peu de temps, mais j’ai fini par le faire, et j’en suis très content 🙂

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Dans l’article « Définir un plan d’action clair et réaliste: par où commencer? » je vous donne une autre méthode pour définir les étapes, et surtout trouver la première par laquelle commencer.

Et vous, y-a-t-il un rêve que vous avez réalisé, ou que vous avez envie de faire? Comment vous y êtes-vous pris pour le mettre en place?