Réalité ou illusion ? 2/6

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Alors, on pourrait dire que quand on revient à la « réalité » on revient toujours à la même alors que les rêves changent d’une nuit à l’autre, et même parfois plusieurs différents dans la même nuit. Donc forcément ce qui est réel c’est ce qui est récurrent. Si la réalité est ce qu’on appelle nos rêves, comment la réalité pourrait être aussi volatile et éphémère et changer autant de fois et comment le rêve pourrait être si constant, régulier avec une logique qui se tient dans l’histoire ?
Ca ne tient pas debout.
Donc a priori non, notre réalité est bien réelle.

Mais si, admettons, notre torpeur est tellement dense, enfouie sous plusieurs « couches » de filtres de « rêves » que lorsqu’on en « sort » en s’endormant, on ne se reconnecte pas directement à la « vraie réalité » mais à d’autres rêves intermédiaires qui s’en rapprochent peut-être mais qui ne la sont pas encore pour autant. Des rêves dans des rêves. Et ce qu’on appelle le réveil, ne serait en fait qu’un re-endormissement dans cette torpeur plus profonde qui nous attire plus fortement.
Comment on pourrait le savoir ?

Mais alors dans ce cas, pourquoi, quand on sort de ces rêves intermédiaires et qu’on se « rendort », on revient toujours au même ? Pourquoi celui-ci ne change pas ? Pourquoi notre conscience reviendrait toujours à celui-là ?

rêve, réalité, illusion
Quand on rêve, on ne sait pas qu’on rêve car dans notre rêve, notre conscience nous a créé une image de nous, une identité, suffisamment « dense » qu’elle nous parait réelle, car elle expérimente les choses de façon individuelle et déconnectée de son environnement. Pour qu’on puisse expérimenter le rêve, on a besoin de le vivre de l’intérieur, on a besoin de s’y associer. Le seul moyen est de s’identifier à un personnage qui fait partie intégrante de ce rêve, qui y joue un vrai rôle, qui vit dedans et qui est soumis aux règles du monde de ce rêve.
Si ce personnage sait qu’il rêve, il ne va pas l’expérimenter pleinement, car le sachant, il pourrait le modifier à volonté. Ca veut dire que, pour que notre conscience puisse bien vivre ce rêve de l’intérieur, elle a besoin de s’identifier à ce personnage, qui lui, « sait » que ce n’est pas un rêve, sait que c’est la réalité immuable.

Notre conscience, qui est bien plus vaste que ce personnage, s’est quand même identifiée à celui-ci en oubliant temporairement, dans son rêve, qu’elle est beaucoup plus que lui. Un peu comme si, dans nos rêves, notre conscience s’endormait en se créant à chaque fois une représentation temporaire d’elle-même (ego) pour lui permettre d’expérimenter pleinement ces rêves.

Au moment du réveil, l’ego-personnage disparait, et on retrouve notre conscience normale qui sait que ce n’était qu’un rêve, qui sait que ce n’était qu’une identification temporaire à un personnage imaginaire, dans un endroit imaginaire, mais qui à ce moment-là, a quand même expérimenté de l’intérieur l’histoire qui lui est arrivée. Quand c’était un cauchemar on est bien content de se réveiller, quand c’était un beau rêve, on aurait aimé parfois que ça continue plus longtemps.

Mais qu’en serait-il si on ne se réveille jamais, comment pourrait-on savoir si on rêve ou si c’est la réalité ?


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